dimanche 12 mars 2017

Le potentiel d'action

Les neurones possèdent des canaux ioniques à ouverture contrôlée qui s’ouvrent et se ferment en réaction aux stimulus, ce qui produit des changements dans le potentiel de membrane. Une augmentation de l’amplitude du potentiel de membrane représente une hyperpolarisation, et une diminution de l’amplitude du potentiel de membrane correspond à une dépolarisation. Les variations du potentiel de membrane déterminées par l’intensité du stimulus se nomment potentiels d’action gradués.



Un potentiel d’action consiste en une dépolarisation brève, du type tout ou rien, de la membrane plasmique du neurone. Lorsqu’une dépolarisation graduée atteint le seuil d’excitation, de nombreux canaux à Na1 tensiodépendants s’ouvrent, déclenchant un afflux de Na1 qui amène rapidement le potentiel de membrane à une valeur positive. Le potentiel de membrane revient à sa valeur de repos normale grâce à l’inactivation des canaux à Na1 et à l’ouverture de nombreux canaux à K1 tensiodépendants, laquelle accélère la sortie du K1. Le potentiel d’action est suivi d’une période réfractaire qui correspond à l’intervalle pendant lequel les canaux à Na1 sont inactivés.
Un influx nerveux se déplace du cône d’implantation vers les corpuscules nerveux terminaux par la propagation de séries de potentiels d’action le long de l’axone. Plus le diamètre de l’axone est grand, plus la propagation du potentiel d’action est rapide ; chez les Vertébrés, de nombreux axones sont myélinisés, ce qui accélère aussi la propagation des potentiels d’action. Dans un axone myélinisé, les potentiels d’action sautent d’un noeud de Ranvier à l’autre : ce processus est appelé conduction saltatoire.


Source: Reece J., et al, Campbell biologie, 9ème édition, Pearson, 2012.